Le bureau du procureur général de l'Ukraine enquête sur plus de 3 000 crimes contre les enfants liés à l'agression russe. Il s'agit notamment de meurtres et de blessures, de violences sexuelles, d'attaques contre des institutions et des établissements pour enfants, de déportations, de déplacements forcés et d'enlèvements.
Selon les informations officielles des procureurs des mineurs, en octobre 2023, 506 enfants ont été tués et plus de 1 133 ont été blessés à la suite de l'invasion à grande échelle de la Fédération de Russie.
Toutefois, ces chiffres ne reflètent pas la situation réelle, car ils n'incluent que les cas officiellement confirmés et ne prennent pas en compte les enfants disparus ou ceux qui vivent dans les territoires occupés par la Russie.
Des enfants ont été tués ou blessés lors des tentatives d'évacuation. Les militaires russes ont ouvert le feu sur des véhicules civils portant le mot "enfants" et des drapeaux blancs. En outre, certains enfants ont été victimes de mines et de restes de guerre non explosés que l'armée russe utilise non seulement à des fins militaires, mais aussi pour nuire aux civils.
Les attaques russes contre les infrastructures civiles ont entraîné des dommages ou la destruction de 3 750 établissements d'enseignement, 22 institutions pour orphelins et enfants privés de soins parentaux, et 671 établissements de santé (en août 2023). Cela signifie que les enfants peuvent perdre leur lieu de résidence, l'accès à l'éducation, l'accès aux soins de santé ou d'autres services de base.
Quelques cas de violences sexuelles sur des mineurs ou d'utilisation d'enfants comme boucliers humains ont également été recensés.
Outre les dommages physiques, la guerre a également un impact sévère sur l'état psychologique des enfants. L'UNICEF estime que 1,5 million d'enfants ukrainiens risquent de souffrir de dépression, d'anxiété, de stress post-traumatique et d'autres problèmes de santé mentale pouvant avoir des conséquences à long terme.